Jean-Louis Bédouin (1929, Neuilly sur Seine - 1996, Paris) ne cessa d'illustrer et de vivre la poésie et le surréalisme : la vie à pleine dents, les amitiés passionnées, l'attrait de l'inconnu, le goût du jeu, le besoin d'actions collectives, le refus des compromissions, l'engagement total, la recherche du merveilleux là où l'habitude ne l'attend pas, mais où le désir le trouve, la séduction des masques, les positions incorruptibles. Jean-Louis Bédouin fut poète à travers son œuvre écrite mais également à travers son œuvre plastique : cependant que la mer ramenait sur la plage diverses épaves de navires perdus, parmi les varechs et autres débris, Bédouin, l'artiste, les ramassait pour leur donner une autre vie sous forme de reliefs. Car le poète sait que l'objet est un rêve d'enfance de l'homme, et qu'il garde de son origine onirique une plasticité merveilleuse qui lui permet d'échapper à la mort en rêvant à son tour les rêves de l'homme, ce naufrageur impénitent. À lire : André Breton, Seghers, coll. « Poètes d'aujourd'hui », 1950. Noir d'ivoire, La Guilde du Livre, 1950. Benjamin Péret, Seghers, coll. « Poètes d'aujourd'hui », 1961. Les Masques, PUF, "Que sais-je", 1961. Vingt ans de surréalisme, Denoël, 1961. Victor Segalen, Seghers, coll. « Poètes d'aujourd'hui », 1963. La Poésie surréaliste, Seghers, Coll. « Melior », 1964. Libre espace et autres poèmes, Syllepse, 1998.

Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules

Dossier : MARC PATIN et le surréalisme n° 17	Dossier : Poètes chiliens contemporains, le temps des brasiers n° 45